Salut les salafistes. Ça boom ? En ce moment, on ne parle que de vous dans la télé. Normal, vous voulez prendre le contrôle du monde. Si la charia est appliquée en France, c’en est fini de Morandini, des abus de la finance, des putes, et des soirées au Sans Soucis. Ça fait réfléchir, c’est vrai que c’est assez tentant… En ces périodes de chômage, tu as du mal à trouver un patron pour ton apprentissage de BEP et tu vois que notre mode de vie se transforme en monde de mécréants, de chiens d’infidèles, et de putes soumises. Voici un guide du petit salafiste en 5 leçons faciles et rapides. Pour apprendre tout en s’éclatant.
1. Oublie le lycée et ta classe de bolos
Depuis la rentrée, tu suis des cours avec des profs dépressifs dans ton lycée pro insalubre. Tu n’as aucun pote car tous les gars jouent à Warcraft toute la journée et sentent le dessous de couilles. Ton prof principal te fout la pression pour que tu te trouves un patron et te dit que ton CV n’est pas bien mis en page, que tu fais des fautes d’orthographe dans ta lettre de motiv’ et que ton cocoste n’est pas assez classe pour un entretien d’embauche… Mais lorsque tu appelles les patrons au CDI avec le téléphone du bahut, ils te disent qu’ils n’ont rien pour toi, sans même chercher à lire ton CV. Ne cherche pas ma couille, s’ils ne te répondent pas ou te raccrochent à la gueule, ce n’est pas parce qu’il y a la crise des carrossiers ou des bouchers caristes, c’est parce que tu parles comme une merde, le mec croit que t’es un sale arabe, même si tu t’appelles Arthur et que tu es roux. Au bout de 3 mois, tu te fais virer de ton bahut, et comme tu as 25 ans en seconde, tout le monde se branle de ce que tu vas devenir. La seule qui t’aimait bien, Mme Fabrousse, la prof de SVT, vient de se jeter par la fenêtre parce que Vikram a chié dans son sac Quechua. La goutte de jus qui fait déborder le couscous… T’es dans la merde.
2. L’escalade de la violence
Comme ton père est en prison et que ta mère est alcoolique, tu bascules très vite dans l’engrenage de la vie cool. Tu commences à comprendre qu’on se fait beaucoup plus de tunes en vendant du crack aux clochmoutes de Saint-Ouen plutôt qu’en réparant des pare-chocs au Norauto de Villvaudé. Après avoir vu comment qu’on faisait dans Enquête Exclusive, tu fais tout ça. À toi la belle vie, les putes, les bûchers de voitures, la coke et les rackets de blaireaux. C’est un peu dur de s’y mettre, faut oser faire le premier pas, mais c’est le moyen le plus rapide d’arriver rapidement en prison. Certains préfèrent le vol en réunion, plus discret, idéal pour les timides, mais attention, des non-lieux et des procès très lents peuvent te faire galérer pour avoir ta petite garçonnière à Fleury.
3. Susu la zonzon
Ça y est, tu as ta cellule à Fleury Mérogis, tu as réussi ta vie d’Antony Montanouille, le Scarface de Nogent-sur-Marne. Quoi qu’il arrive, on te respectera dans ta ville, et là c’est sûr, tu ne trouveras plus jamais de boulot, à part si tu participes à une émission de télé-réalité. C’est comme ça que Greg Basso a pu aujourd’hui sortir son incroyable disque de salsa. Là-bas, si tout se passe bien tu rencontreras un imam en carton.
Un mec qui a lu le Coran comme on lit un VSD dans une salle d’attente de proctologue avant de se faire checker le fiondard. Il t’apprendra les fondements de la religion. Tu seras vite attiré car elle reconnaît les autres prophètes, sauf qu’elle les fait passer pour des has-been. Jésus et Moïse sont un peu l’équivalent de Smaïn et Popeck quand Gad arrive sur le plateau des Enfants de la télé, ils n’ont plus trop le swag. Allah, c’est le mec qui dit la vérité. En plus t’as pas le droit de le représenter, donc libre à toi de te l’imaginer comme un gangsta, avec la gueule de Ben Laden, la carrure de 50cents, le cerveau de Tariq Ramadan et le jeans Kaporal de Vikash Dhorasoo. Si tu doutes encore un peu, l’imam Mohamed (il y a deux semaines encore il s’appelait Jean-Claude) te filera la biographie de Diam’s. À partir de la 3e page, tu préfères te faire sauter sur une tour plutôt que de continuer à lire cette merde écrite avec les mains coupées.
4. Retour à la cité
Une fois rentré dans ton tiéquar, situé dans une zone résidentielle de merde, tu te rends compte que tout est trop tranquille, que tes parents regardent des putes à la télé sans se rendre compte que c’est Sheitan qui est derrière. Que le monde capitaliste joue avec l’argent des pauvres et que le lobby juif est en train de prendre le contrôle du monde. Du coup tu décides de t’en prendre à ceux qui habitent près de chez toi, pour les faire cracher et financer ton attentat au Pôle Emploi de ton quartier. Après ça, ton imam Adecco t’a promis qu’une fois au paradis tu seras accueilli par 10 000 pucelles en dech de pine. Tu as négocié 500 Sandrine Quétier, l’équivalent vu le court actuel de la pucelle, le prophète a dit banco.
5. Objectif tune
Tu kidnappes le p’tit Moshé, le fils du voisin qui a un truc chelou collé à droite de sa porte d’entrée. Tu sais que c’est pas bien, mais là, c’est la guerre, et Jean-Claude-Mohamed t’a dit qu’il était pété de tunes. Tu demandes donc une rançon de 3000 euros aux parents. Seulement t’es vénère, tu apprends que ses géniteurs n’ont en réalité pas un radis, et que les juifs demeurent parfois plus pauvres que toi, tu n’étais pas au coran. Tu penses à le butter pour exprimer la colère d’Allah face au lobby qui dirige les banques et les falafels, mais tu te souviens que, plus jeune, tu l’aimais bien, même s’il te cassait les couilles pour que tu tapes son code d’interphone le vendredi. Les parties de frisbee avec sa kippa vous faisaient bien marrer à l’époque, il faut l’avouer. Tu le laisses donc partir et te rends compte que tu as vraiment une vie de merde.
Conclusion
Si tu avais mis un petit pantalon serré et des chaussures pointues de connard, à l’heure actuelle tu serais chef du rayon hallouf chez Franprix, avec un emprunt sur 20 ans pour ta maison mal décorée et une femme que tu n’arriveras jamais à satisfaire sexuellement. C’est pas si compliqué d’être un mâle heureux. En ce moment même, tu regarderais Bernard de la Villarsheitan à la télé en tentant vainement de trouver une excuse pour expliquer le malaise que tu vis actuellement. Sans forcément en conclure quelque chose d’intelligent.
C’est le dernier jour pour voter pour nous. Un petit click, du bureau, puis de chez vous, quelques centimes ou un ticket resto. Ça serait vraiment gentil de votre part.