L’hippopotamus du dimanche après la baise, qu’est-ce que c’est?

Jadis, ton père, après avoir trompé ta mère pendant les heures de travail, allait au Bœuf Jardinier pour se détendre le zob. Mais comme le BJ a fermé ses portes à Rosny 2, que tu es au chômage et que personne ne veut faire sa vie avec toi, difficile de transmettre la tradition familiale dans une époque si cruelle. JETENCULETHERESE.NET a la solution pour que tu deviennes un connard comme ton père et tout cela pour 10,99 Euros TTC.

Hier soir c’était soirée 90’s au Cabaret Sauvage, vous avez pécho Sylvie sur 2 Unlimited, puis lui avez mis des doigts pendant Coronna, vous êtes refait. Vous avez ramené la petite chez elle et avez fourni une belle prestation. Vous partez, sans rien dire à 13H, puis vous marchez dans la rue, l’odeur de la cyprine encore incrustée dans votre belle moustache de connard… Vous avez passé une nuit merveilleuse. Vous tuerez pour une bonne entrecôte/frites à volonté. Vous avez le droit, piner ça crève. C’est alors que vous voyez le Christ : une enseigne Hippopotamus éclaire votre début d’après midi.

Infos Patrick :Ramasser un étudiant dans la rue pour manger avec vous vous fera faire une réduc de 20% sur toute la note, même s’il ne prend qu’un cappuccino. Il n’est pas rare à l’Hippopo de voir un jeune troudbalou attablé avec des vieilles biques pingres. Passez le mot autour du vous.

La Bouffe(paragraphe en partenariat avec le blog « Gastro de Paris »)
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Souvent, la bouffe est mal cuite. Vous demandez saignant et vous vous retrouvez fréquemment avec une éponge qui a le goût du gant de toilette que l’on mordait dans le bain quand on avait 4 ans. Dites sèchement au serveur que vous n’aviez pas commandé un sec frites mais un vrai steak mangeab’. Il appréciera le jeu d’esprit. Il ne vous en rapportera pas un autre, mais il peut vous faire une réduction sur le total de la note.

Revenons sur le concept des garnitures à volonté
Même si la publicité n’est pas mensongère, la mention « frites à volonté » est néanmoins une belle arnaque. Le plat arrive avec une dose ridicule de patates (voir photo si je pense à la mettre), du coup il faut systématiquement en demander d’autres en milieu de l’entrecôte. Seulement voilà, les serveurs oublient que vous leur avez demandé un supplément de frites, du coup ça arrive une fois la bidoche froide, ou terminée. C’est une fausse promesse. On aimerait vraiment qu’il y ait un service frites qui s’assure que tout le monde ait de quoi faire couler sa barbaque dans une partouze de graisses.

Les clients

Au niveau de la populace, vous vous sentez très jeune par rapport aux autres. Pour ceux qui ont des grands parents décédés, ça vous rappelle un peu le bon temps de parler avec des vieux gâteux qui toussent et qui rient sans son tellement leur gorge est niquée. Vous pouvez faire des prouts, ils n’entendront rien, c’est l’avantage d’aller ripailler dans des endroits qui sentent le sapin. Ils ponctueront vos flatulences par de jolis sourires idiots. Vous pourrez aussi assister à ce genre de conversation :

« Non mais enfin faut aimer la viande. Moi je suis pas très très viande, c’est vrai il faut dire ce qu’y est. J’ai toujours eu un ptit faible pour les côtes d’agneau… Ha oui ça c’est bon les côtes d’agneau. Enfin quand elles sont bien tendres, c’est toujours le même problème avec la viande. »

En face d’eux, le couple de vieux a souvent une amie veuve qui ne pipe mot, c’est trop amusant entre deux bouchées de petite vache nourrie aux hormones. Vous qui n’avez pas de famille avec qui déjeuner le dimanche midi, ça vous réchauffe un peu le cœur de bœuf.

En face il y a aussi un couple. Ils se sont carrément pris la pièce du boucher à deux les salopios. Ils ne se parlent pas et ne font qu’engloutir la bête. Vers la fin du keusté, généralement, il y a une embrouille, qui peut conduire à la rupture. Car venir à l’Hippopo quand vous êtes en couple, c’est un peu chercher la merde, c’est over régressif. C’est un peu la même sensation que lorsque l’on retourne dans un magasin de jouets à quatorze ans après avoir découvert la branlette. On vient à l’Hippopotamus pour réfléchir à sa vie de merde, seul ou avec des amis suicidaires, pas lorsqu’on croque la vie à plein dentier.

Comment bouffer à l’œil?

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Vous l’avez peut-être remarqué, la note est salée.

Au moment où la salope vous ramène l’assiette de frites alors que vous avez tout terminé, demandez un dessert et un verre de champagne. Que vous entamerez à moitié seulement. Laissez le sac que vous aviez prévu à l’avance (rempli des piles et de chargeurs que vous stockez chez vous sans ne savoir qu’en faire), puis sortez fumer une cigarette. Les serveurs ne craignent pas le danger étant donné que vous avez laissé votre sac, pourtant cette grosse pute se fera déduire le total de votre addition de son prochain salaire. Tant pis, elle n’avait qu’à travailler à l’école. Vous partez le cœur léger, content d’avoir réussi à niquer deux hippopotames à quelques heures d’intervalle.

CONCLUSION
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S’il y en avait une, cela serait la pensée suivante, obtenue entre quatre frites et une gorgée de Coca : Qu’ai-je donc fait de si miraculeux dans mes vies antérieures pour avoir passé un week-end aussi cool?

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