Crazy Clown Time : Mais qu’a donc fumé David Lynch? Director’s Cut.

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Ne présentons pas David Lynch! Le réalisateur préféré des bobos, celui qui bouge tout le temps ses mains quand il répond aux interviews, a sorti un disque ! Grand fan devant l’éternel, (mon côté bobeauf) votre serviteur se devait de chroniquer cette bouse annoncée par la critique de Télérama qui a classé ça comme un disque électro. Bande de tocards… Ce n’est pas parce qu’il y a deux trois bites qu’un film est pornographique, ce n’est donc pas parce que quelques chansons contiennent des beats programmés que cet album doit figurer entre David Guetta et Birdy Nam Nam. De toute façon, le terme électro m’a toujours fait chier. Les inrocks auraient plutôt dit que ce cédé est un album de jazz/rock expérimental inclassable aux sonorités pop, Télérama vous m’emmerdez.

Écoutons les morceaux ensemble et dans le bon ordre. 

Le début de l’album est assez cool.

http://burnmebaby.fr/wp-content/uploads/2011/09/CRAZY-CLOWN-TIME-DAVID-LYNCH-290x290.jpg Pour les connaisseurs de musique chiante, le premier titre, Pinky’s Dream, est un peu de la concept song à la Lydia Lunch  (Aucun lien, fille unique ndlr) avec une voix un peu trash 90’s semblable à celle de Kim Gordon de Sonic Youth. On ne s’est pas renseigné pour le nom de la chanteuse, regardez sur Télérama.

On passe à Good Day Today, le tube, le single remixé deux cents fois sur Spotify. Au premier abord, j’ai trouvé que c’était de la merde, je me suis demandé ce que Lynch avait fumé pour se mettre à des rythmes beat boxés tendance Grand Journal de Canal Plus et puis, en réécoutant cette chanson plus tard, on comprend la démarche. On rentre dans l’ambiance et on aime ce refrain aussi désuet qu’entêtant.

Les deux trois chansons d’après sont un tantinet emmerdifiantes. J’ai déjà commencé l’article, ça me soule de repartir sur un autre sujet. Alors je me souviens de ce bout de shit que je garde depuis 2001 dans la grande poche de mon baggy Goéland de Hip-Hopeur blanc de la place de la Bastoche que je portais le mercredi aprem. Je le fume et me mets à apprécier la lenteur et l’ambiance qui se dégage de ce disque.

Le coeur du dikse.

Pendant Football Game, on ferme les yeux, et là le processus se met doucement en place. On s’imagine un stade de foot ou des octogénaires grabataires joueraient très très lentement. Les pom-pom girls auraient un bec de lièvre et remueraient des chamalows géants à la place de leurs ponpons roses.

La chanson Strange and Unproductive thinking, la bien nommée, est affreuse, car elle tombe en pleine montée. J’en lole encore à donf. Sur un rythme lent mais rythmé (du Lynch quoi) un robot à la Daft Punk parle de trucs incompréhensibles et chiantes, avec un débit de plus en plus rapide. A la fin, on est mort de rire.


Le morceau s’enchaîne habilement
 avec The Nightbell , chanson marquée par des accords Chris Isaak. Vous savez, ces rythmiques marquées par un accord de guitare joué très lentement avec le max de réverbe. J’appelle ça l’accord Chris Isaak, déjà présent dans la BO de Blue Velvet. C’est génial! En fait, il faut oublier qu’on écoute de la musique. Fans de Brassens, sortez vite d’ici, on est pas là pour chantonner des conneries d’anarchistes. On est là pour se fonceder la gueule entre drogués. Bon, y a plus de shit, j’appelle mon pote Jean Luc pour qu’il me trouve des acides pour la fin du disque. Les accords se font de plus en plus psychés, les fausses notes agressent le tympan. Moi j’adore… Comme il n’y a pas de paroles, je lis à haute voix en guise de chant, les critiques du disque par des intellos frustrés qui attendaient le moment idéal pour dire du mal de David Lynch, c’est l’occasion rêvée. Mais ici, à JTT, on aime bien. J’aurais aimé dire du mal de Dave, mais encore fois, il me met mal à l’aise, face à mes démons intérieurs… Merci, allez donne moi du plus trash !

Le pétard mouillé, c’est le cas de le dire.

Du coup on est de plus en plus dur avec l’album. Je veux passer d’émotions en émotions. Fais moi rire, fais moi pleurer, baise moi les oreilles par des MI, des FA, des SOL, fais moi mal David. Dans les suivantes, il chante, plus distinctement, des refrains pops trop clichetons. C’est génial ! On dirait un vieux fou sur la ligne 3, qu’on trouverait cool mais auquel on ne donnerait pas un centime de franc. Après deux trois chansons dans le même genre, où on apprécie vraiment la voix de Lynch et son style un peu trashy dégueu, on trouve ça chiant à nouveau. Sans grande originalité, si ce n’est que c’est du Lynch. 

 

A la fin du disque on a le droit à une belle mélodie orientale. Ha non, au temps pour moi, Spotify a enchaîné tout seul sur David Lynch, l’homonyme, compositeur de musique d’ascenseur
merdique. La fin du vrai disque est donc sans surprise.

 

La note JTT : bite1bite1bite1

 

Nouvelle notation JTT !

Comme Télérama avec leur petit bonhomme, nous avons décidé d’avoir notre propre echelle de satisfaction. Voici la correspondance des symboles. (Pour des raisons de budget, nous n’avons pu obtenir une teub qui bande de plus en plus.)

 

bite1  A chier par terre, sans s’essuyer.

bite1bite1  A écouter vite teuf’ à la Fnac en pissant dans le bac à skeuds du bas.

bite1bite1bite1  C’est cool, à mettre dans le bus en allant rejoindre ses collègues de merde.

bite1bite1bite1bite1  Putain ça défonce ! A écouter en niquant.

bite1bite1bite1bite1bite1  Chef d’œuvre, à écouter seul dans sa chambre en fumant des pétards. VOUS POUVEZ ACHETER LE CD.

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