Astrid est superbe ! Elle a des seins classes, des cuissots imposants mais qui se tiennent, elle est grande, bien galbée, un petit minois attrayant sans trop en faire mais surtout, elle s’intéresse à vous. Vous sentez que c’est déjà dans la capote. Seulement, elle est de droite, seulement, vous êtes très gauche, seulement, c’est les élections dans deux semaines, et la conversation politique interviendra forcément pendant le verre trop cher à Bastille, rituel d’accouplement indispensable chez toutes les zouzes qui disent amen au grand capital. Comment se tirer d’affaire sans forcément renier ses convictions marxistes (enfin surtout Che Guevaristes) profondes ? Vous pouvez y arriver, même si vous devrez y mettre un peu du votre.
Dois-je garder le même cultural background ?
NONONONONONO. Surprise, votre groupe préféré n’est plus Rage Against the Machine, mais maintenant c’est Metronomy, ou Vampire Weekend. Des ptits groupes bien proprets qui servent d’hymnes aux discours des jeunes de l’UMP. Pour les films, pareil, ne citez pas Costa-Gavras, ni Tavernier (qui?), restez dans les discours simplistes comme François Ozon, James Cameron ou à la limite David Lynch.
Pour la littérature, c’est plus simple, il y a grand choix d’auteurs réacs très sympas comme Marc Edouard Nabe, Michel Houelbecque ou encore Céline si vous avez un bac L. Mais surtout par pitié, quand la conversation tourne à la culture, n’affichez pas votre amour pour Cali, c’est un ordre. Il faut d’ailleurs appliquer cette règle de manière générale, peu importe la personne que vous rencontrez.
Comment dois-je m’habiller ?
Exit les jeans troués et les sweats à capuche. La tendance de l’autre côté de l’hémicycle est, comme depuis 50 ans, au petit pull baulois attaché sur les épaules, la chemise rose, le foulard fleuri, si vraiment vous voulez vous la jouer fils de rentier, et la petite mèche de rigueur. Ne surtout pas garder son étoile de David ou sa main de Fatma sous peine d’être automatiquement relégué à la rue Saint Denis. Si, ce n’est pas le cas, félicitations, vous venez de tomber sur la meuf de droite qui doute, ça ne durera que quelques mois, profitez-en !
Elle sort conneries sur conneries, comment résister à lui mettre une grosse keucla ?
Calme toi petit con. Elle n’a aucun argument valab’, c’est pas grave. En y réfléchissant bien, les meufs de gauche n’ont pas non plus d’arguments en la faveur de leurs convictions. En y réfléchissant encore plus, on pourrait remettre tout simplement en cause l’intelligence des femmes, mais c’est un autre débat. Allons même encore plus loin que là où l’on était déjà : avez-vous, vous même, des arguments qui ne viennent pas de la télé, ou de vos parents ? Et si oui, sont-ils censés ? Voilà, si vous réfléchissez, c’est que vous n’êtes pas plus intelligent qu’Astrid, alors arrêtez de penser à François Hollande et concentrez-vous sur son boule. Pensez tout simplement qu’il s’agit d’une différence d’idéologie, et que, sous l’homme, les meufs de droite restent les plus chaudes, les plus entretenues. Pour calmer le débat politique, sans vous vendre en tant qu’homme de droite, dites tout simplement que vous êtes profondément de gauche, mais déçu par le parti socialiste, elle vous répondra par ce procédé assez connu qui s’appelle le qu’on s’en suce. Si elle renie également la droite actuelle, c’est qu’elle est en train de mettre du Perrier dans son Pommard, c’est gagné. Vous allez niquer une meuf de droite, alors que vous êtes trop gauche. Ca fait deux fois mais ça fait plaisir.
Si ça ne fonctionne pas, vous pouvez toujours déguiser votre teub en micro TF1 et aller interviewer Nathalie Kosciusko-Morizet sur l’utilité de trois débats.
Ne me remerciez pas.
